Un prédicateur chrétien de 72 ans a comparu vendredi devant un tribunal londonien, accusé d'avoir enfreint une ordonnance interdisant les manifestations à proximité d'une clinique réalisant des avortements.
Stephen Green a nié avoir enfreint les règles lorsqu'il manifestait le 6 février devant la clinique MSI Reproductive Choices située à l'ouest de Londres.
L'ordonnance créant une zone tampon autour de la clinique avait été émise par le conseil local d'Ealing, une première devant ce genre d'établissement au Royaume-Uni. De telles zones ont commencé à se mettre en place en janvier 2023 à travers le pays, après que des femmes se soient plaintes d'intimidation et de harcèlement de la part de groupes anti-avortement.
Toute personne ne respectant pas ces ordonnances est susceptible de recevoir une amende ou d'être poursuivie en justice. Lors de cette audience devant le tribunal d'Uxbridge à l'ouest de Londres, Stephen Green a affirmé qu'il ne protestait pas contre l'avortement mais contre l'existence de ces zones tampon.
Il avait été interpellé en train de brandir une pancarte sur laquelle était écrit un verset de la Bible :
"Car tu possèdes mes reins, tu m'as tissée dans le ventre de ma mère."
"Je considère approprié de contester l'idée qu'il y a des endroits au Royaume-Uni où on ne peut pas utiliser certains mots de la Bible", a-t-il affirmé. Pour l'accusation, il a clairement violé la loi.
Deux autres personnes avaient manifesté aux côtés de Stephan Green, et avaient refusé de partir, selon la police. Directeur du groupe chrétien fondamentaliste britannique Christian Voice, Stephen Green avait affirmé avant le procès qu'il considérait les poursuites comme "une attaque contre la Bible et la liberté d'expression". Le tribunal doit se prononcer sur cette affaire dans les prochaines semaines.
La Rédaction (avec AFP)